Kitesurf au Brésil: Downwind de Jéri à Atins

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Continent Amérique
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Pays Array
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Mois recommandés Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre, Décembre
⏱️
Durée minimum 15 jours
📅 Publié le 07/08/2025 📖 13 min de lecture
Plage déserte de Tutoiá

🪁 Mon kite trip, résumé en quelques sessions salées

🌬️En kite vers Atins, la perle du Nordeste
Je suis partie de Jericoacoara, le spot de la fiesta et de la jetset brésilienne, pour une aventure solo entre spots mythiques et villages authentiques. De Jéri à Tatajuba en passant par Guriú, les eaux turquoises et les airs chargés de kite loops nous poussaient à toujours plus d’adrénaline. Après avoir quitté mes potes tchèques à Barra Grande, j’ai enchaîné entre vagues et flat, rencontres locales et fêtes improvisées, jusqu’à mon rendez-vous magique avec le Delta do Parnaíba, où j’ai troqué la voile pour le bateau entre mangroves et ibis rouges. Chaque étape est un nouveau décor, un nouveau challenge, une nouvelle fête. J’ai vécu ce downwind comme un vrai rite de passage — une communion avec le vent, la mer et les gens dans un contexte de plus en plus désertique. Et quand Atins est apparu sous la lumière dorée du soir, j’ai su que ce voyage me marquerait à vie.

Downwind de Jeri à Atins, la recherche du spot authentique

🌊🏝️ Jericoacoara → Tatajuba
J'ai adoré Jéri, l'ambiance, les rues de sables avec les petits commerces. Il y a moyen de rejoindre des sites paradisiaques en buggy ou gros camion 4X4 et je ne parle pas des autres activités comme le VTT, les ballades à cheval dans des décors de carte postale. On peut facilement y rester une semaine à Jeri. J'y suis restée 5 jours et l'avant dernier jour, j'ai retrouvé mes quatre tchèques rencontrés à Ilha do Guajiru. On décide de poursuivre le downwind ensemble jusqu'à Tatajuba.

On décolle tôt de Jéri. Les yeux piquent encore un peu après la soirée d’hier: même équipe, même folie. Je grée ma 7m et je me dis que j’aurais bien aimé avoir pris ma 6m : ça souffle fort, 25-28 nœuds, et de belles vagues bien formées se dressent sur le trajet. La glisse est parfaite : vent side-on, eau turquoise, le décor de Jéri qui s’éloigne derrière nous.

On s’entend à merveille, on se surveille dans le downwind et on se balance des tricks pour se chauffer. L’un d’eux, accro aux kite loops, nous fait ses réceptions de ninja… enfin presque. Contrairement à d'autres groupes qui cherchent à arriver à destination en un temps record, nous nous amusons sur l'eau et profitons de chaque vague pour faire une petite acrobatie. Dés qu'un d'entre-nous a un soucis, il peut toujours compter sur les autres. Nous nous entendons à merveille

🛶 Pause à Guriú
On coupe au village pour un stop déjeuner. Traversée en barque obligatoire, aile pliée sur l’épaule. Le passeur rigole en voyant mon harnais trempé inonder son banc.
On s’installe juste à côté des balançoires “instagrammables” qui décorent la plage. Capirinha maracuja glacée pour l’apéro, poisson grillé tout frais pour reprendre des forces. On a mangé pile avant le débarquement des premiers touristes – timing parfait.

🪁 Cap sur Tatajuba
Marée basse, les bancs de sable apparaissent un peu partout. Tu as intérêt à garder un œil devant et un autre sur ton cap pour éviter la gamelle. De loin, on aperçoit quelques pêcheurs sur leurs barques colorées. Deux kiteurs locaux envoient des kiteloops, megaloops.
En arrivant, je tente un backroll pour fêter ça… et je finis voile presque sur la plage, je la relève inextrêmiste avant qu'elle ne s'empale sur des piquets. Fou rire collectif garanti.... Je n'en menais pas large !

Notre pousada est tenue par les parents d’un rider pro local, celui qui envoyait des megaloops. Il est super sympa, je lui souhaite plein de succès dans la Redbull team. La terrasse de mon hôtel m'offre la vue sur mer. Le resto offre des plats délicieux, ambiance familiale. et re caipi... On décide de rester trois jours.
le kite à marée haute est hyper sympa dans la lagune, j'en profite pour m'entraîner avec le surf d'un des tcheques. C'est vraiment sympa ce spot. En fin de journée, balade en buggy dans les dunes. Le conducteur, Sandro, nous raconte en rigolant comment il a un jour perdu un couple de touristes… qui avait décidé de rester dans une oasis sans prévenir personne. On finit au Lagoa La Torta, hamacs plantés dans l’eau, caïpirinhas à la main 🍹. Tatajuba, c’est la “freestyle party” : eau miroir à Lagoa da Torta, vent régulier, et cette sensation magique de rider sur une piste en verre. Pause hamac-caïpi obligatoire après la session.

⚠️ Petit conseil : à marée basse, le fond est traître. C’est ultra-plat, donc très tentant pour envoyer du lourd, mais tu peux vite talonner. Et pour poser ton aile sur la plage, la zone est parfois courte – c'est donc spot pour rideurs confirmés.

Le soir, fête improvisée sur la plage : un groupe de locaux sort une enceinte, la samba envahit l’air salé, tout le monde danse pieds nus dans le sable. Ici, on oublie l’heure.

🌅 Tatajuba → Camocim
Départ tôt le matin, la lumière douce éclaire déjà les dunes autour de Tatajuba. Le vent est bien installé, entre 20 et 30 nœuds, parfait pour attaquer un bon downwind. Je me sens encore un peu rouillée des sessions d’hier, mais la motivation est là. Je partage une fois de plus ce downwind avec mes petits tchèques... Il s'arrêteront là pour une semaine et moi, je continue seule...

Le plan : longer la côte, en passant par des paysages sauvages entre lagunes et plages infinies. La mer est plate à marée haute, un vrai régal pour glisser. Le lagon La Torta est une étape idéale pour une pause freestyle, ses eaux calmes et peu profondes sont un petit havre de paix entouré de dunes.

Sur le chemin, je croise quelques pêcheurs locaux qui m’offrent un sourire et un signe de tête, puis des kiteurs solitaires comme moi qui profitent de ce spot un peu secret. L’air est chargé de sel et de liberté. En approchant de Camocim, les vagues commencent à se former un peu plus, histoire de me rappeler que je suis toujours sur l’océan. Camocim est une petite ville accueillante où je termine la session avec une bonne dose de sourires locaux et un jus de fruit frais sur la plage.

🌊🪁 Camocim → Barra Grande
Le vent est déjà là au réveil, 20-25 nœuds bien propres. Petit-déj les pieds dans le sable, et je met en selle pour ce downwind. Je croise aussi un couple de Brésiliens rencontrés la veille au resto : eux connaissent tous les coins pour “pimenter” la descente. On part en mode slalom entre bancs de sable et petites vagues.
Le décor est fou : dunes blanches, cocotiers isolés, et cette lumière qui fait scintiller l’eau.

🍤 Barra Grande
Les pêcheurs nous regardent débarquer, ailes gonflées, comme si on arrivait d’une autre planète.
On pose le matos. En arrivant, je découvre les rues sablonneuses de Barra Grande : pas de voitures, juste des chiens qui dorment à l’ombre et des enfants jouant au foot avec une noix de coco. Petit douche et direction un petit resto conseillé par nos nouveaux amis : crevettes au lait de coco, mangue en dessert. Le cuisinier vient discuter, il kite aussi quand la marée est bonne. Surprise : fête de village pour un anniversaire. Musique live, tables en plastique sur le sable, gamins qui dansent. Je me fais embarquer dans une partie de domino, et je perds lamentablement contre une mamie de 70 ans. Ensuite, petite fiesta au bar avec les locaux... Très sympa Barra Grande et son sable jaune...

Le lendemain, session de kite dans l'école du coin. Mon matériel est préparé par les jeunes du club, sympas... Eau plate à marée basse, vent side-on parfait pour envoyer du freestyle. Il y n'y a que des brésiliens, Barra Grande est le lieu de vacances de prédilection des locaux. Jéri est devenu trop commercial et les kiteurs préfèrent l'authenticité de cet endroit. J'envoie des tricks jusqu’au coucher du soleil. Je reste 3 jours dans ce petit paradis, un de mes endroits favoris de ce downwind.

🐢 Barra Grande → Macapá
Je longe les plages désertes, parfois avec des bancs de sable à fleur d’eau qui m’obligent à tirer quelques bords plus au large. Le vent est régulier, eau turquoise, et la sensation d’être seule au monde est grisante. Macapá apparaît au loin, petit village coloré à l’embouchure d’une rivière. Eau ultra-flat côté rivière, quelques petites vagues de l’autre côté. Je kite jusqu’au coucher du soleil puis je pose l’aile près des barques.
Le soir, je tombe sur une fête improvisée par les pêcheurs : barbecue de poisson, musique, et tout le monde danse pieds nus dans le sable. Je croise deux enfants sur un âne, me criant de venir essayer leur "taxi local" 🐴. Un pêcheur me parle des tortues qui viennent pondre la nuit. Je l’accompagne le soir, frontale vissée sur la tête, et on aperçoit une carapace émerger du sable.

Le lendemain, je fais un downwind entre les deux baies et je pensais remonter en upwind, pas de bol, le vent faibli et lje n'arrive plus à remonter au vent pour rentrer... Je replie ma voile et me voilà partie pour 3 kms de marche pour rejoindre ma pousada... Petite capi abacaxi pour me remonter le moral à l'arrivée.

🎶 Macapá → Luís Correia
Vent un peu plus léger ce matin, j’opte pour la 10m. La navigation est facile mais il faut rester attentif aux bancs de sable mobiles.La plage est si longue qu’on croirait qu’elle mène jusqu’au bout du monde. Je croise un vendeur ambulant… en cheval, qui propose des glaces maison dans une glacière bleue. Impossible de dire non 🍦. Le village n'est pas très beau mais j'ai aimé les vagues quasi pafaites en bord de mer. Le vent est vraiment onshore à cet endroit de la côte.

🦩🚤 Luís Correia → Delta do Parnaíba 🏝️🪶

J’ai réservé cette étape avec une agence locale (180 USD). Le plan : naviguer en kite entre certaines zones ouvertes, et être suivie par un bateau moteur dans les canaux étroits. On traverse des paysages incroyables : dunes, mangroves, îles désertes. Par endroits, on troque le kite pour le bateau, et on file dans un labyrinthe de canaux où la faune est partout – hérons, crabes, ibis rouges.

Le clou du spectacle : le coucher de soleil sur une plage isolée, ailes pliées, juste le bruit des vagues et du vent.
Changement total d’ambiance : un dédale de canaux, de mangroves, de langues de sable. Entre deux bords, je vois un vol d’ibis rouges passer devant le soleil couchant. Carte postale vivante. Un guide m’emmène dans un village flottant. On mange des crabes à même la coque d’une barque, les mains pleines de sel 🦀. Je reste 2 nuits dans le delta dans une pousada magnifique sur une petite île. Un bateau m'emmène kiter sur une île voisine... C'est parfait, le vent est plus léger mais kiter dans ce décors majestueux, c'est inoubliable.

Le soir, J'embarque dans un bateau de pêcheur à la recherche des alligators, on aperçoit des points lumineux au loin, ce sont deux alligators au milieu des crabes. je me fais piquer par des guêpes. Conseil: Ne jamais tenir la lampe la nuit, ça les attirent....

✨ Tutóia → Atins
Atins, mon rêve, je vais enfin l'atteindre. J'organise un bateau et un 4X4 pour me sécuriser sur ce downwind de 80 kms.
Le dernier tronçon est un rêve de kiteuse : vent régulier, paysages irréels des Pequenos Lençóis, et la sensation d’avancer dans un tableau vivant. On fait une pause dans ce village de rêve Arpoedor, j'aurais aimé y passer plus de temps, ce coin est magnifique mais je dois rejoindre Atins avant le coucher du soleil. Je me mange un beau poisson griller et mange quelques huitres à la pièce... Un régal! Je passe un grand tronçon de Downwind à admirer les éoliennes... C'est un peu long...

L’arrivée à Atins se fait avec la lumière dorée sur les dunes, comme une récompense pour tout ce chemin parcouru. Dernier bord, mélange de joie et de nostalgie. L’embouchure du fleuve se dévoile, Atins est là, bordée par les dunes infinies des Lençóis Maranhenses. En posant mon aile, je me sens légère, comme si j’avais laissé un morceau de moi dans chaque spot traversé.

Un groupe de kiteurs local m’accueillent avec des bières fraîches 🍻. Le soir, fête sur la plage, lanternes accrochées aux cocotiers, musique qui se mêle au bruit des vagues. Et moi, sous les étoiles, je sais déjà… pieds nus je me perds dans les dédales sablonneux de cette ville (le sable est tellement fin qu'il est impossible de marcher en tongues). Je ne sais pas encore que je vais y rencontrer mon mari dans ce village et que ma vie va littéralement changer... Je possède maintenant deux terrains à Atins, bientôt ma cabane sur pilotis, un restaurant, un petit commerce... C'est certain, j'y vivrais bientôt.

🚗 Comment arriver sur ce spot de kite

🛬 Jericoacoara (Jeri)
Avion : Vols vers Fortaleza (Pinto Martins).
Route : 4x4 ou buggy obligatoire depuis Fortaleza (~4-5h sur piste sablonneuse).
Voiture & Parking : Possible en voiture, dernier tronçon en 4x4, parkings à l’entrée du parc.
Bus : Bus réguliers Fortaleza → Jijoca, puis transfert 4x4/buggy vers Jeri.

🚤 Guriú
Accès : Bateau uniquement depuis la plage de Jericoacoara (10-15 min).

🚙 Tatajuba
Accès : Buggy depuis Jericoacoara (~45 min).

🚌 Camocim
Accès : Bus ou voiture depuis Jericoacoara (via Jijoca), routes asphaltées (~4-5h).

🚗 Barra Grande (Mundaú)
Accès : Route asphaltée depuis Camocim (~1h).

🚤 Macapá
Accès : Bateau depuis Barra Grande (traversée de l’estuaire).

🚗 Luís Correia
Accès : Voiture depuis Parnaíba (1h30, route asphaltée).
Avion : Aéroport de Parnaíba (PPB).

🛥️ Delta du Parnaíba
Accès : Tours organisés depuis Parnaíba ou Luís Correia (bateau obligatoire dans les canaux).

🚌🚙 Tutóia
Accès : Bus depuis Parnaíba (pistes parfois difficiles).
4x4 privé ou collectif recommandé depuis Parnaíba.

🛩️🛥️🚙 Atins
Avion : Vols vers São Luís (SLZ) ou Barreirinhas (BRB).
Route ou Bateau : depuis Baarreirinhas (~1h30).
La route est très longue depuis Cumbucu, je déconseille à part en Downwind.

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