Kitesurf au Brésil: Downwind de Cumbuco à Jericoacoara

En mode “kite & local”, j’ai exploré la côte Nord-Est du Brésil, entre dunes dorées, lagons turquoises, et downwinds en liberté. Chaque étape m’a offert son lot de défis techniques, de rencontres inoubliables et d’éclats de vent purs.

Ce n’était pas du kite tous les jours — parfois c’était moqueca maison, caipirinha, discussions avec des pêcheurs, fête avec des touristes ou sieste sous les palmiers. L’idée, c’était la liberté. Un anti-lockdown assumé. Une évasion brute, simple, solaire.

Voici le récit de la première partie de mon itinéraire, jusqu’à Jericoacoara. Atins ? Ce sera pour la suite... 😉

🏄‍♂️ Cumbuco – Le coup d’envoi tropical
Cumbuco, à 30 km de Fortaleza, c’est le point d’entrée incontournable pour tout kiteur au Brésil. On y trouve de tout : hébergements tous budgets, fiesta à gogo, spots accessibles à pied, et surtout un vent side-on constant qui souffle entre 20 et 30 nœuds de juillet à janvier.

J’ai redécouvert mes sensations sur le lagon de Cauipe (7 km plus loin en downwind), spot freestyle par excellence. Et même si la plage principale peut être encombrée et clapoteuse à marée haute, les sessions restent ultra accessibles. Le shorebreak impose un peu de technique – surtout sous le regard des clients du bar de plage 😅 – mais rien d’insurmontable. La praia de Tabuba est un endroit calme pour les kiteurs motorisés.

💡 Ici, j’ai appris à tracer mon premier downwind jusqu’à Taiba. Un déclic après des années d’upwind en Europe.

🌊 Paracuru – Local, roots & technique
Paracuru, c’est l’un des spots les plus polyvalents du Ceará. À marée basse : un lagon flat. À marée haute : des vagues formées par les bancs de sable. L’eau devient plus vivante, les lignes se dessinent, on sent le potentiel. C’est ici que l’idée a germé de troquer mon twintip pour un surf strapless, made in Fortaleza...

Logé dans une pousada sur pilotis avec vue sur les dunes, j'ai rencontré beaucoup d'expatriés français et quelques riders russes avec qui partager une session. Ils m’ont d’ailleurs bien épaulée en m’emmenant jusqu’au spot, à quelques minutes du village en voiture. La ville de Paracuru est très charmante, j'ai beaucoup aimé la place où l'on peut trouvé plein de plats faits maison vendus par des vendeurs ambulants. J'y bu des jus frais à 5 reais 🍍, mangé des "churrasquinhos" sur la place et j'ai assisté à une roda de capoeira au coucher du soleil. Attention, le spot de kite est à 10 minutes en voiture de la ville.

🌴 Flecheiras & Guajiru – Deux jours entre parenthèses
J’attendais mieux même si les paysages sont somptueux — lagons plats encadrés de palmiers et de dunes blanches — mais l’ambiance m’a moins touchée. Moins d’énergie, moins de rencontres.
Je retiens un downwind relax entre Guajiru et Icaraizinho, un barbecue improvisé avec quelques kiteurs brésiliens, et une impression d’étape de transition. Il en faut aussi.

🌀 Icaraizinho – Chic discret, jungle et confort
À Icaraizinho, tout est plus feutré. La baie est protégée, le vent bien orienté, et l’ambiance... posée. J’ai logé dans une pousada moderne, hyper calme, tenue par un instructeur de kite français. Logistique fluide, sessions bien pensées, et des caïpirinhas au maracuja sur les hamacs du bar de plage de mon hôte qui mériteraient une étoile. ✨ J'ai également fait un petit downwind vers Ponta de moitas suivi par un upwind pour rejoindre Icarai, sympa...

🏝️ Ilha do Guajiru – Le paradis en version lagon
Coup de cœur absolu ❤️. Une langue de sable de 500 m isole un immense lagon turquoise parfaitement flat à marée basse. On dort littéralement les pieds dans l’eau, et le vent commence à siffler dès l’aube.
J'y ai fait un mini-downwind sunset à l’intérieur du lagon (10 € à peine), avec retour en quad. Un moment suspendu. Attention : à marée basse mal calée, les journées de kite peuvent être courtes (4 heures max), mais chaque session vaut son pesant de wax. J'y ai aussi gouté mon premier açaí, un délice ! J'ai rencontré des tchèques avec qui j'ai passé une soirée inoubliables jusqu'à l'aube.

💨 Preá → Jericoacoara – Downwind iconique
Preá, c'est la machine de vent. Je tenais difficilement en 7m, ce jour-là. Pour les amateurs de vent fort, Preá is the place to be... J'y suis restée deux jours. Il y a de l'ambiance mais je n'ai pas tellement eu un bon feeling pour ce village de bord de mer: peu de locaux et pas assez bobo chic pour moi. J'étais impatiente de rejoindre Jeri en downwind. Mes amis m'en ont tant parlé...
J'ai intégré un groupe de français pour ce downwind vers Jeri. On était quatre, guidés par un quad qui nous suivait depuis la plage. Le genre de session où tout s’aligne: la lumière, les conditions, le vent. Il est vrai qu'un des kiteurs a eu beaucoup de mal durant ce downwind mais cela m'a permis de m'amuser dans les vagues en attendant que l'instructeur aide ce pauvre rideurs qui a du boire pas mal d'eau salée. Et tant mieux car nous sommes finalement arrivés sur cette dune mythique au couché du soleil...

🎉 Jericoacoara – Kite, fête & liberté
Jeri n’est pas juste un spot. C’est une expérience à part entière. J’y ai posé mes valises quelques jours pour respirer, explorer, vivre.

🧿 Shopping artisanal : bijoux, hamacs, tenues bohèmes et les célèbres Havaianas.
🪩 Rooftops au Café Jeri : DJ sets jusqu’au lever du jour.
🐎 Balades à cheval sur la plage
🚲 sorties VTT maxi-pneus à l'aube dans les dunes.
🏝️ excursion au magnifique lagoa azul
Et bien sûr, du kite entre les criques, les plages et les couchers de soleil dorés.

🚀 Et après ?
Ma destination finale reste Atins, porte d’entrée des Lençóis Maranhenses. Un downwind vers l’inconnu, entre désert et lagons d’eau douce, entre promesse et mystère.
💡 Y arriver en solo ? C’est le prochain défi. Je vous raconte tout ça dans le prochain article : logistique, fun et surtout… la liberté en grand format.